Dans les jeux vidéos comme dans la vraie vie, les comportements de coopération s’avèrent gagnants. Face à un prédateur, il pourrait sembler tentant de vouloir sacrifier un ou plusieurs membres de sa tribu pour s’en sortir, alors que coopérer et faire face en bloc offriraient plus de chances à chacun.
«Comme biologiste, on a changé notre regard, d’une interaction proie-prédateur à une interaction mutualiste-coopération. Les jeux vidéos nous offrent un environnement dans lequel il est possible de tester des hypothèses biologiques et d’évolution», résume le professeur de sciences biologiques de l’UQAM, Pierre-Olivier Montiglio.
Le chercheur et son équipe étudient en effet les comportements sociaux dans l’environnement des jeux multijoueurs — des jeux en ligne où compétitionnent plusieurs joueurs. Leur recherche est parue en mai dans la revue Trends in Ecology & Evolution.

Prédateur et proies
L’un des jeux utilisés pour cette étude, Dead by Daylight, met en scène un prédateur et quatre potentielles proies.

Ce jeu, développé par la compagnie québécoise Behaviour Interactive, montre que les interactions sociales entre prédateurs et proies génèrent souvent des «dynamiques écoévolutives» complexes avec un ensemble de traits comportementaux que l’on retrouve dans la nature.