La disparition du portefeuille des Langues officielles au sein du cabinet de Mark Carney suscite déjà des critiques au sein de la francophonie canadienne. Certains députés libéraux francophones tentent toutefois de nuancer cette décision, alors que le pays fait face à une guerre commerciale avec les États-Unis.
Le portefeuille des Langues officielles a fait place à celui de la Culture et de l’Identité canadiennes, le nouveau nom du ministère du Patrimoine canadien.
«C’est un renforcement de notre identité. La langue française est au cœur de notre identité canadienne», a justifié le nouveau premier ministre du Canada, Mark Carney, en conférence de presse vendredi.

Il a ensuite apporté son soutien à CBC/Radio-Canada, marquant ainsi son opposition aux propos de son rival conservateur Pierre Poilievre, qui menace de fermer CBC (mais pas Radio-Canada) s’il devient premier ministre. Une décision qui ne serait pas sans conséquence pour son pendant francophone.
«Le fait de vouloir un cabinet de petite taille n’est pas une excuse pour faire disparaître le portefeuille des Langues officielles, surtout pas au moment où l’identité canadienne et la souveraineté nationale du pays sont au centre des préoccupations», a critiqué la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), Liane Roy, par communiqué après l’annonce du nouveau gouvernement.