Un gala tout en art pour célébrer le Mois de l’histoire des Noirs

Centre francophone du Grand Toronto

Gala du Mois de l'Histoire des Noirs, CFGT, Centre francophone
Les tambours du Burundi Remesha Drums au gala du Centre francophone célébrant le Mois de l'histoire des Noirs. Photos: Soufiane Chakkouche, l-express.ca
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Publié 03/03/2025 par Soufiane Chakkouche

Pour son gala du Mois de l’histoire des Noirs organisé à l’hôtel Sheraton de Toronto ce vendredi 28 février, le Centre francophone du Grand Toronto (CFGT) a misé sur l’art et le rôle majeur des artistes noirs francophones dans la préservation et la transmission des héritages, la promotion des identités et la création d’un futur plus inclusif. Sans pour autant oublier l’essentiel: les enjeux et les barrières auxquels fait face cette communauté.

Musique, poésie, danse, arts visuels, récits, performances culturelles: l’édition 2025 du gala, qui a attiré plus de 500 personnes, s’est déroulée tout en art.

Placé sous le thème Solidaires dans la diversité: un héritage à célébrer, un avenir francophone à construire, l’événement aspire à placer la pratique artistique et la création en tant que levier de diversité et d’inclusion.

Gala du Mois de l'Histoire des Noirs, CFGT, Centre francophone
Au Gala du Mois de l’Histoire des Noirs du CFGT au Sheraton du centre-ville.

L’art comme pont culturel

«Je pense que l’art est le meilleur vecteur entre les peuples, c’est ce qui nous réunit et nous rapproche. On trouvait que c’est une belle occasion de transcender les différences à travers l’art et la culture, cela nous ramène absolument à notre humanité et nous donne envie d’aller vers l’autre et mieux le connaître», livre Estelle Courty Duchon, PDG du Centre francophone.

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Carl Bouchard.

Selon l’organisation, ils étaient quelque 500 invités à régaler leurs oreilles et leur palais à cette soirée. Parmi eux, Carl Bouchard, commissaire aux services en français de l’Ontario, imperturbable quant à sa mission.

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«Le message important que j’aimerais envoyer par ma présence ici est que la Loi sur les services en français en elle-même reconnaît que la francophonie ontarienne est enrichie par sa diversité. C’est très important, parce que cette loi est inclusive», rappelle-t-il.

«Nous, on est là pour s’assurer que les gens qui veulent avoir accès aux services en français y ont accès. Cela veut dire que nos services par définition sont aussi inclusifs que la Loi sur les services en français

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Estelle Courty Duchon, PDG du CFGT. Photo: Soufiane Chakkouche, l-express,ca

Moment de réflexion

Une autre présence qui ne perd pas le Nord, et ce malgré les rythmes endiablés des tamtams de l’Afrique, à l’image de la troupe burundaise Remesha Tambours qui a mis le feu, est Aliou Sène, président du conseil d’administration du CFGT.

«C’est un véritable moment d’union autour de notre héritage en tant que communauté noire. Mais, au-delà des festivités, il s’agit de réfléchir aux problématiques, comme le racisme ou l’accès aux services en français en tant que francophones, parce que, quand on est noir et francophone, les problèmes se multiplient, c’est ce qu’on appelle les intersections en matière de besoins et de barrières.»

Et d’ajouter: «Quand on est francophone et noir, c’est une double peine, car on peut être confronté aux problèmes d’accès aux services en français et au racisme en même temps.»

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Aliou Sène, président du conseil d’administration du CFGT. Photo: Soufiane Chakkouche, l-express,ca

Une communauté dynamique qui compte

La judicieuse piqûre de rappel est d’autant plus utile que la communauté noire franco-ontarienne a un poids réel et palpable dans le tissu économique, culturel et social de la province, comme le souligne Estelle Courty Duchon.

«La communauté noire contribue énormément au dynamisme des communautés francophones de l’Ontario, notamment à travers les nouveaux arrivants qui proviennent de différents pays et qui viennent enrichir notre communauté, mais aussi contribuer économiquement et socialement à la richesse de l’Ontario.»

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Les tambours du Burundi Remesha Drums.

En effet, précise Carl Bouchard, «si on regarde les données, en cinq ans, entre les deux recensements, il y a eu 30 000 personnes qui se sont jointes à la francophonie ontarienne, dont une grande partie provient du continent africain».

Dans le même sens, mais à l’échelle du pays, selon le dernier rapport du ministère ontarien des Affaires francophones, une pluralité (41%) des immigrants francophones en Ontario nés hors du Canada sont originaires d’Afrique.

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Lieu de naissance des immigrants francophones en Ontario nés hors du Canada. Source: ministère des Affaires francophones de l’Ontario

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