Le badge numérique fait son entrée à l’UOF

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Des formations de l'UOF destinées aux professionnels. Photo: uontario.ca
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Publié 15/01/2025 par Soufiane Chakkouche

Quelques mois après avoir lancé son catalogue de formations sur mesure destinées aux professionnels souhaitant perfectionner leurs compétences ou envisager une reconversion de carrière, l’Université de l’Ontario français vient de se munir de «badges numériques» afin de récompenser les candidats ayant validé les évaluations en question.

L’UOF devient ainsi l’une des rares universités francophones du pays à offrir une telle forme de reconnaissance.

En ces temps modernes où les établissements d’enseignement supérieur intègrent de plus en plus les micro-certifications à leurs programmes, dans l’objectif de s’adapter aux besoins changeants du marché du travail, la reconnaissance des compétences s’est hissée au rang de préoccupation majeure des universités.

L’UOF n’est pas en reste. Ses badges numériques s’ajoutent à son arsenal de certifications.

Une pionnière

«En adoptant les badges numériques, l’UOF se positionne comme l’une des institutions pionnières dans ce domaine au sein du milieu universitaire francophone», indique Danielle Vadius, directrice de la formation sur mesure et du développement des affaires au sein de l’UOF. «Elle fait partie des rares universités francophones au Canada à offrir des badges numériques pour les formations professionnelles.»

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Danielle Vadius. Photo: courtoisie

Et d’ajouter: «Cette démarche positionne l’UOF comme un acteur innovant du paysage éducatif canadien, en mettant l’accent sur la reconnaissance rapide et ciblée des compétences.»

Dans les faits, l’université torontoise emboîte le pas à l’Université de Montréal, qui a mis en place ces reconnaissances digitales en novembre dernier, ce qui fait de cette université le tout premier établissement d’enseignement supérieur au Québec à proposer ce type de certification.

Ce n’est pas un diplôme

Toutefois, si le badge numérique est plus qu’une étiquette virtuelle à accrocher au mur de sa chambre ou sur le fond de son écran, il n’est pas considéré comme un diplôme à part entière.

«Un badge numérique n’est pas l’équivalent d’un diplôme, car un diplôme représente une reconnaissance d’un parcours académique ou professionnel complet. Alors qu’un badge numérique atteste d’une compétence spécifique immédiatement exploitable sur le marché du travail, dans un format plus ciblé et souvent complémentaire au diplôme», étaye Danielle Vadius.

Un atout pour l’employabilité

Néanmoins, la valeur du badge numérique n’est pas des moindres. Celle-ci est à chercher du côté de l’employabilité, dans le sens où il renforce le profil de son détenteur et facilite l’insertion professionnelle de ce dernier.

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De plus, ce document virtuel offre aux employeurs, privés comme gouvernementaux, la possibilité de reconnaître des compétences souvent mal mises en avant, comme l’explique Anne-Laure Bouet, coformatrice de la série d’ateliers relative à la prise de parole en public dispensée à l’UOF.

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Anne-Laure Bouet. Photo: Soufiane Chakkouche, l-express.ca

«Le badge numérique aide à la visibilité des compétences acquises et du processus d’acquisition, il a une valeur particulièrement forte dans le réseau professionnel, les employeurs, les entreprises, les associations, etc. Il est très utile pour renforcer un profil LinkedIn ou un CV, par exemple. Tous ces éléments sont vérifiables instantanément et en plusieurs langues.»

Et selon son acolyte Tania Ros, coanimatrice de la série d’ateliers sur la prise de parole, «les badges démontrent une volonté d’apprendre en continu et une expertise dans des domaines pointus. C’est un atout concurrentiel indéniable. Qui plus est, ils sont faciles à partager et permettent aux recruteurs de vérifier leur authenticité et de valider les compétences.»

En effet, à l’instar de ceux délivrés par l’Université de Montréal, les badges de l’UOF mentionnent le contenu de la formation, les compétences acquises, les modes d’évaluation ainsi que l’institution émettrice.

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Tania Ros. Photo: Soufiane Chakkouche, l-express.ca

Infalsifiables

Et que les faussaires 2.0 passent leur chemin, car le badge numérique est réputé être impossible à falsifier. Les informations qui s’y trouvent sont sécurisées, notamment par la technologie de la blockchain qui garantit son authenticité.

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Quant à savoir combien de badges seront délivrés chaque année à l’UOF, «cela dépendra du nombre d’apprenants réussissant les évaluations associées. Il est impossible de quantifier précisément ce nombre à l’avance», indique Danielle Vadius.

Les premiers badges numériques de l’UOF ont été attribués dans le cadre de la formation sur la prise de parole en public, en décembre dernier. D’autres micro-certifications suivront dans un avenir proche, et ce selon les besoins identifiés sur le marché du travail et le développement de nouvelles offres de formation.

À ce titre, l’UOF organise trois tables rondes entre janvier et février 2025 à Toronto, Ottawa et Sudbury pour mieux cerner ces besoins en formation continue.

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Tables rondes sur la formation continue en janvier et février. Photo: uontario.ca

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