Le gouvernement progressiste-conservateur de Doug Ford a mal planifié sa décision de modifier les services de consommation supervisée à travers la province, selon le rapport annuel de la vérificatrice générale de l’Ontario.
Au lendemain de l’adoption du projet de loi forçant la fermeture de 10 des 19 sites de consommation supervisée à travers la province, la vérificatrice générale de l’Ontario dévoile dans son rapport annuel que la décision a été prise «en l’absence d’une planification adéquate, d’une analyse d’impact ou de consultations publiques appropriées».
Alors que le bureau de la VG effectuait déjà un audit sur la Stratégie ontarienne relative aux opioïdes, l’été dernier, la ministre de la Santé, Sylvia Jones, a annoncé son intention d’interdire les services de consommation supervisée à moins de 200 mètres des écoles ou des garderies.
Depuis, Sylvia Jones a indiqué qu’aucun nouveau site de consommation supervisée ne serait permis en Ontario. Son projet de loi a été adopté à Queen’s Park, ce lundi 2 décembre.
Or, le ministère de la Santé n’a «élaboré aucun plan exhaustif pour évaluer et quantifier les répercussions sur la santé publique et le système de santé de l’Ontario», comme une augmentation potentielle des surdoses et des visites aux urgences, «avant de finaliser sa décision d’adopter une nouvelle loi», estime la vérificatrice générale de l’Ontario, Shelley Spence.