Des bénéfices inattendus aux médicaments anti-obésité?

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On continue de trouver des usages inédits aux médicaments anti-obésité, comme l’Ozempic, le Mounjaro ou le Zepbound. Photo: Chemist4U / Flickr / CC 2.0
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Publié 18/09/2024 par Agence Science-Presse

Les médicaments anti-obésité qui ont été très populaires sur le marché ces dernières années sont censés agir tous de la même façon. Et pourtant, pas exactement de la même façon, constatent les scientifiques qui, après quelques années, commencent à leur découvrir des usages inédits.

Le sémaglutide, qui est derrière l’Ozempic, ou le tirzépatide, qui est derrière le Mounjaro ou le Zepbound, sont des molécules qui, au point de départ, font la même chose: elles imitent une hormone naturelle appelée GLP-1 et réduisent du coup les risques de diabète de type 2. C’est dans ce contexte qu’on leur a découvert, il y a des années, une efficacité pour la perte de poids.

Efficace contre la covid?

Or, une étude comparative des impacts de ces deux molécules parue cet été dans la revue JAMA Internal Medicine tend à conclure que les bénéfices pour la perte de poids sont légèrement supérieurs avec le tirzépatide.

Une étude parue en 2023 avait pour sa part conclu que le semaglutide pouvait aussi réduire les risques de maladies cardio-vasculaires.

Et de manière plus intrigante, parce que personne n’avait anticipé cet impact, une étude parue le 30 août conclut que le Wégovy, lancé par la même compagnie que l’Ozempic, aurait réduit les effets les plus graves de la covid, au point de réduire le taux de mortalité.

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Ces bénéfices inattendus, s’ils se confirment, ont leur importance, considérant la grande vitesse à laquelle ces médicaments ont envahi le marché. Un médecin pourrait par exemple décider de prescrire l’un plutôt que l’autre, s’il sait que son patient souffre d’un problème cardiaque.

Et contre le Parkinson?

Mais encore faut-il pour cela mieux comprendre comment ils agissent.

On savait par exemple que les médicaments imitant l’hormone GLP-1 contribuaient à la perte de poids. Mais on réalise aussi qu’ils peuvent atténuer l’inflammation dans le cerveau. Ce qui est à mettre en lien avec les chercheurs qui ont prétendu que ces nouveaux médicaments, et d’autres, plus anciens pourraient ralentir la progression des maladies neurodégénératives, comme le Parkinson.

Il faudra beaucoup d’autres études pour en convaincre les experts du domaine. Mais on a rarement eu sous la main un médicament qui permettait des suivis à grande échelle sur une population aussi diversifiée, en aussi peu de temps.

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