Gravir l’Everest, courir pendant 160 kilomètres, traverser la Manche à la nage… De tels exploits sportifs, longtemps réservés à une infime partie de la population, attirent de plus en plus de personnes, mais pas forcément pour les bonnes raisons.
En me baladant sur le site du quotidien sportif français L’Équipe, je suis récemment tombé sur un texte long format qui en dit beaucoup sur notre société actuelle. Le titre de cette production: Everest: la cascade de la mort.
Depuis que j’ai vu, il y a quelques années, l’excellent documentaire oscarisé Free Solo, qui retrace l’exploit du grimpeur américain Alex Honnold, tout ce qui a trait au milieu de l’aventure – et plus spécialement en montagne – attise ma curiosité.
Premier obstacle dangereux
Dans Everest: la cascade de la mort, la journaliste de L’Équipe, Christine Thomas, s’intéresse au premier obstacle qui attend les alpinistes au départ du camp de base de l’ascension, situé à 5364 mètres d’altitude. La cascade de glace du Khumbu a la réputation d’être aussi majestueuse que dangereuse.
Depuis la première ascension en 1953, 46 personnes y ont perdu la vie, dont 16 il y a dix ans, le 18 avril 2014. Si les photos des bouchons au sommet de la plus haute montagne du monde ont fait le tour de la planète, c’est bien ce passage de glace qui est le plus meurtrier.