«Les chiffres sont là, ce n’est pas une question d’interprétation ou d’émotion: depuis 20 ans au Québec, le français comme langue de travail a reculé; le français comme langue parlée à la maison a reculé; le français comme langue maternelle a reculé; le français comme langue de consommation culturelle a reculé; le français comme langue de consommation commerciale a reculé… Il n’y a aucun indicateur qui n’est pas rouge.»
C’est ce que confiait à l-express.ca le ministre québécois de la Langue française et de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge, en marge d’un événement plus festif où l’optimisme était de mise: le lancement de la Semaine de la francophonie de Toronto le 18 mars à l’Université de l’Ontario français.
Un Plan
Un mois plus tard, ce 28 avril, il dévoile le Plan du gouvernement du Québec pour inverser ce «déclin» du français. Cinq autres ministres collaboreront à la mise en oeuvre de ses neuf priorités, à laquelle sont alloués 603 millions $ pour cinq ans.
Ce qui se passe au Québec sur le front du français aurait des répercussions sur le moral de la francophonie canadienne hors Québec. Celle-ci est elle-même confrontée – comme le Québec – à un déclin démographique en pourcentage de la population canadienne, quoique pas en nombres absolus.
«Mais en démographie c’est le pourcentage qui compte», indique le ministre Roberge.