Route incontournable vers la réussite: l’échec

La santé mentale est devenue une préoccupation majeure au sein de la société. La peur de l’échec, l’anxiété, la honte, le trac, le perfectionnisme concernent la majorité d’entre nous, adultes, enfants et adolescents. Il est donc important de définir l’échec comme un processus et non une finalité. 

Ces différents sujets sont abordés pour la première fois dans la nouvelle série originale de TFO Échec & moi.

La série est composée de 10 épisodes de 25 minutes pour les 13 à 17 ans. Cinq épisodes sont déjà disponibles sur la plateforme en ligne de TFO. Cinq prochains épisodes seront diffusés le dimanche à 19h sur la chaîne. 

Chaque épisode en quatre séquences

Dans chaque épisode, on retrouve quatre séquences sur le même thème. La première est une expérience psychologique réalisée sur des élèves en école secondaire.

Cette séquence est suivie de témoignages d’adolescents. Puis d’une animation avec la présentation de la biographie d’une personne célèbre qui témoigne de la même expérience. 

Enfin, dans la quatrième partie de l’épisode – dite de fiction – on suit l’aventure du personnage principal Simon qui commet des gaffes. Le psychothérapeute Daniel Nadon intervient alors pour donner des conseils. 

La psychothérapie de Daniel Nadon

En entrevue à l-express.ca, Daniel Nadon explique qu’un psychothérapeute peut aider une personne via «une thérapie par la conversation pour identifier les changements à faire dans sa vie».

Daniel Nadon a ouvert une pratique privée, enseigné des cours à l’université et supervisé des étudiants en psychothérapie. Il a donc décidé de se pencher sur le sujet en participant à la série de TFO, car selon lui «chacun doit être outillé face à l’échec».

Si la peur de l’échec devient un obstacle pour avancer dans la vie et dans les relations personnelles ou professionnelles, la psychothérapie peut être un excellent processus vers un meilleur bien-être.

La question du perfectionnisme 

Dans un des épisodes, l’impact du perfectionnisme dans la réalisation d’une tâche est illustré. Dix participants ont dû s’identifier en tant que perfectionniste ou non perfectionniste et ont été séparés en deux groupes distincts.

Les deux groupes devaient décorer et reproduire la photo d’un gâteau. Le groupe des perfectionnistes a eu l’impression que les autres ont mieux réussi qu’eux. 

Daniel Nadon indique que «les groupes n’ont pas vécu l’expérience de la même manière et le résultat est différent, Le perfectionnisme est une question de perception et non d’une réalité.»

La peur de l’échec touche tout le monde… mais surtout les ados

La série Échec & moi a été conçue initialement pour les jeunes d’environ 13-14 ans. Néanmoins, les adultes ou enfants peuvent très bien s’identifier dans ces situations et peuvent y trouver des conseils et astuces pour remédier à la peur de l’échec. 

Daniel Nadon indique qu’il y a une «tendance vers la peur de l’échec chez tout le monde». Néanmoins, il affirme qu’«un échec pour un adolescent est plus difficile car il est en train de se créer une identité».

«L’adolescent est dans la recherche constante de se faire accepter par ses pairs et a peur de se faire rejeter. C’est notre souhait avec cette série de dédramatiser ces choses là.»

La solution face à l’échec 

Les échecs causent de l’anxiété, car en situation d’échec, on est anxieux de ne pas avoir été à la hauteur, et donc de se décevoir ou de décevoir les autres. De plus, selon Daniel Nadon, «il n’est pas facile d’énoncer tout haut ce que l’on ressent».

Daniel Nadon conseille donc de pratiquer l’essai-erreur. Il s’agit d’essayer de trouver une solution à un problème par tâtonnement.

Même si on est face à une erreur, il faut réessayer jusqu’à trouver la solution ou ne plus avoir envie de la trouver. «On ne sait pas combien de fois on va se tromper avant de réussir.» 

Selon Daniel Nadon, il faut «supprimer nos pensées irréalistes qui ne collent pas avec la réalité».

«La chose la plus importante est de changer la perception de l’erreur. On la perçoit souvent comme un reflet négatif de nos compétences, mais c’est une incontournable route vers la réussite.»

«Il faut persévérer le plus possible, car il n’y a pas de réponses faciles ni de pilules magiques à prendre. Comme la vie est remplie d’embuches et de possibilités, on aura toujours à travailler et à recommencer.»