Les frissons des films IMAX

Lors de mon passage au Musée canadien des Civilisations, j’ai visionné trois films IMAX qui m’ont fait tour à tour plonger dans une mer préhistorique, dans un monde aquatique sans égal et dans un polar archéologique. Chacun suscite à sa façon quelques frissons.

Le film Océan sauvage/Wild Ocean (2008, 40 min) décrit l’incroyable frénésie qui agite l’océan au large de l’Afrique du Sud, au moment où des milliards de sardines migrent jusqu’à la côte du KwaZulu-Natal. Cette migration déploie une source de nourriture à la fois pour les espèces marines et pour les communautés côtières. Nous sommes donc témoins du spectacle des baleines, dauphins, requins, fous du Cap et… pêcheurs africains qui luttent tous pour leur survie.

Les réalisateurs Luke Cresswell et Steve McNicholas nous font avancer au rythme des bancs de sardines qui sont la proie de toute une gamme d’animaux du royaume marin et aérien. Les baleines sautent hors de l’eau, les requins deviennent doublement frétillants, les dauphins sortent en troupeau et les fous du Cap, dont le corps aérodynamique peut plonger dans l’eau à une vitesse de 50km/h, sont au qui-vive pour obtenir leur part de l’appât.

Parmi les prédateurs se trouve aussi l’homme, dont la surpêche a depuis longtemps brisé le cycle de la vie. Et quand l’homme prend à la mer sans ne rien lui rendre en retour, la nature se doit de le lui faire comprendre, tôt ou tard, que les ressources ne sont pas toujours si illimitées qu’on le croit.

Les bancs de sardines, qui peuvent s’étendre jusqu’à 16 km de superficie et dont la vision ressemble davantage à une marée noire qu’à un maillon de la chaîne alimentaire, devient en quelque sorte un prétexte pour sensibiliser les humains à la nécessité de protéger nos océans, et d’assurer leur santé.

Monstres de la mer

Monstres de la mer/Sea Monsters (2007, 40 min) propose une aventure spectaculaire produite par National Geographic. Le film nous fait plonger dans les eaux préhistoriques et nous permet de suivre la curieuse «Dolly», une dolichorhynchops aventurière qui croise des plesiosaurs à long cou, des tortues géantes, des poissons gigantesques, des requins, et le plus dangereux des monstres marins: le mosasaur.

National Geographic a fait appel à des recherches effectuées aux quatre coins du globe par des scientifiques qui reconstruisent l’univers extraordinaire et terrible des océans de l’ère crétacé. Grâce à la découverte d’un fossile inusité par des paléontologues, il a été possible de mener une enquête passionnante et de découvrir un ensemble de créatures effrayantes.

Dolly est un de ces monstres des profondeurs et nous la suivons au cours des péripéties de son existence, recrées sur écran géant, au son d’une musique originale composée par Peter Gabriel.

Grèce: les secrets du passé

Le Musée canadien des civilisations participe à la production de films pour écran géant depuis plusieurs années. Il s’intéresse tout particulièrement aux films ayant pour thème l’Histoire humaine, notamment les civilisations anciennes. Grèce: les secrets du passé/Grece: Secrets of the Past (2006, 40 min) est le dernier film de ce genre. Il a été développé sous la direction de Greg MacGillivray.

Le film raconte l’histoire passionnante d’un archéologue grec du XXIe siècle qui dévoile l’histoire secrète de ses ancêtres qui ont établi une société dont les idées, les inventions et les réalisations stupéfient le monde encore aujourd’hui. Ayant pour toile de fond les perspectives azurées des îles grecques, qui sont d’une beauté à vous couper le souffle, le film intègre à un polar archéologique contemporain certaines des reconstitutions numériques les plus sophistiquées et les plus minutieuses jamais conçues pour un film IMAX, entre autres, le séculaire Parthénon de l’époque classique et l’éruption volcanique qui a enseveli en 1646 av. J.-C. Akrotiri, une ville datant de l’âge du bronze.

Le film se veut un récit dynamique de science, d’aventure archéologique et de découverte. La puissance unique des images IMAX plonge le spectateur dans un univers qui n’existe plus, évidemment, mais qui retentit à travers le nôtre. La narratrice du film, Nia Vardalos, aide à donner à cette histoire de civilisation ancienne un aspect ludique et contemporain.

On se souviendra que Nia Vardalos est une actrice canadienne d’origine grecque, qui s’est fait connaître dans le film Mariage à la grecque, dont elle a écrit le scénario et interprété le rôle féminin principal. Cette comédie romantique interculturelle a eu un succès à tout casser et a valu à Vardalos des nominations pour l’Oscar du meilleur scénario et le Golden Globe de la meilleure actrice.