Le manque de prêtres francophones fragilise l’Église catholique dans les communautés en situation linguistique minoritaire au Canada. Envisager la vocation de prêtre n’est plus aussi courant que par le passé. Des paroisses, sous la pression des évêques et des diocèses, s’inquiètent de devoir fermer leurs portes.
«La situation des diocèses est vraiment le reflet de la société. L’Église est en crise», lâche l’abbé François Kibwenge, vicaire épiscopal de l’archidiocèse d’Ottawa-Cornwall, dans l’Est ontarien.
«Il n’y a rien de surprenant [au manque de prêtres] dans la mesure où ça obéit à la tendance générale qu’on observe partout en Occident», renchérit Christian Dionne, professeur de théologie à l’Université Saint-Paul à Ottawa.
«Plusieurs lieux de formation de prêtres ici au Canada ont fermé, même de grandes institutions à Montréal, à Québec, à Toronto, à Vancouver. Soit ils sont fermés ou soit ils sont devenus des institutions très réduites», observe le spécialiste.
Lieux de culte menacés : en 2020, la Fiducie nationale du Canada estimait que 9000 édifices religieux étaient menacés de fermer définitivement leurs portes d’ici à 2030.