Quelques préfixes, en revanche, n’entraîne pas le doublement de la consonne, à quelques exceptions près, comme ab-, ad-, ag-, am-, an-, ana-, apo-, ec-, el-, er-, in-. Exemples: abandon, administration, agacer, amas, anormal, analphabète, apostrophe, éclair, électeur, éraflure, inexact.
Fait intéressant, les mots qui commencent par le préfixe in- double la consonne si le mot ne comporte pas une idée de négation. Un exemple serait le mot «innocence». Dans le cas contraire, on ne double pas la consonne comme pour le terme «inoccupé».
Suffixe
La consonne peut aussi se doubler entre un mot et son suffixe. Les adverbes en ‑mment et les dérivés des mots se terminant par ‑on sont très courants. Exemples: négligent/négligemment, élégant/ élégamment, adandon/abandonnement.
La consonne double apparaît en finale dans les formes féminines de noms et d’adjectifs et particulièrement dans le cas de eil/eille (pareille), el/elle (réelle), en/enne (aérienne), et/ette (muette), on/onne (patronne). Cette règle s’applique aussi à certains noms féminins. Exemples: treille, échelle, étrennes, bicyclette, tonne.
Dans la conjugaison de certains verbes, la consonne se double. C’est notamment le cas de certains verbes en ‑eler et ‑eter, de quelques formes des verbes tenir et venir, et du double rr au futur simple et au conditionnel de nombreux verbes. Exemples: j’appelle, tu jettes, qu’il tienne, qu’elles viennent, que tu tinsses, que vous tinssiez, nous nous reverrons, vous courriez.