L’hypothèse d’un «réseau souterrain de champignons» par lequel les arbres «communiquent» entre eux est séduisante.
Du point de vue de la biologie végétale, elle n’est pas invraisemblable. Mais après 25 ans, les données s’avèrent beaucoup plus minces que ce que suggère la popularité de cette hypothèse.
Toujours les mêmes études citées
Une équipe dirigée par l’écologiste Justine Karst, de l’Université de l’Alberta, a passé en revue 1676 études parues depuis 25 ans sur la structure et les fonctions de ces «réseaux mycorrhiziens».
Il en ressort que trois des prémisses sur ces «échanges» d’informations ou de nutriments, ou ces «partenariats» entre arbres et champignons, reposent sur un très petit nombre d’études, toujours les mêmes, qui sont systématiquement citées.
Ainsi, une façon de démontrer l’existence de ces réseaux serait par des analyses comparatives des gènes des champignons et des plantes vivant autour des racines de plusieurs arbres d’espèces différentes et de lieux différents.