Tout le monde raffole du riz biryani, du falafel, du couscous et des tacos. Or, ces mets sont préparés par des gens à la peau brune… Laquelle suscite confusion, haine et violence, selon Kamal Al-Solaylee, auteur d’un essai intitulé Brun: ce que cela signifie d’être brun aujourd’hui.
L’auteur, lui-même brun, note que «le racisme anti-brun est un mélange d’incompréhension culturelle, de peur religieuse et d’insécurité économique, auquel s’ajoute une bonne vieille discrimination basée sur la couleur».
Les Blancs aux barricades
Il souligne que les attaques contre les communautés mexicaines, musulmanes, arabes et iraniennes aux États-Unis trahissent une vision générale selon laquelle les Bruns «contamineraient la pureté et la grandeur de l’Amérique blanche, l’Amérique blanche en état de siège, pour être plus précis».
Le brun est aussi la couleur de cinq millions de musulmans en France, et celle des immigrants pakistanais et indiens au Royaume-Uni.
À Toronto, on n’a qu’à se promener au centre-ville ou dans certaines parties de la banlieue pour constater «que le brunissement de la plus grande ville du Canada est en cours».