Voici l’histoire de L’Évangéline. Non pas celle qui cherche son Gabriel partout aux États-Unis dans le poème de Henry Wadsworth Longfellow et qui le retrouve à Philadelphie sur son lit de mort. Mais plutôt celle qui a bel et bien existé. Le journal L’Évangéline qui a informé le Nouveau-Brunswick pendant près d’un siècle.
Sa mort subite il y a 40 ans, le 27 septembre 1982, a créé une onde de choc dans toute l’Acadie.
Imaginez, le seul quotidien de langue française au Nouveau-Brunswick disparaissait après 95 ans d’existence. Il s’agit encore aujourd’hui du journal acadien qui a connu la plus longue publication en continu en Acadie.
Mais pourquoi avoir donné le nom d’Évangéline à ce journal?
Son fondateur, Valentin Landry, a raconté lors de la troisième Convention nationale acadienne qui avait lieu à Pointe-de-l’Église, en Nouvelle-Écosse, en 1890 – soit trois ans après la fondation du journal – qu’il fallait un messager qui pouvait se rendre au sein des familles acadiennes en parlant leur langage.