Les journaux étudiants portent plusieurs chapeaux en francophonie canadienne. La crise du postsecondaire francophone menace toutefois ces publications qui donnent une voix aux étudiants et qui sont une pépinière de journalistes pour les médias professionnels.
Thelma Grundisch est la directrice générale de La Rotonde, journal étudiant indépendant de l’Université d’Ottawa et plus ancien journal étudiant francophone hors Québec. Elle voit l’élimination de programmes d’études en français en Ontario comme une menace réelle.
L’Université d’Ottawa précise toutefois qu’elle n’a pas éliminé de programmes en français, et qu’elle travaille à élargir l’offre.
Affaiblissement de l’université francophone
Selon Michel Bock, professeur d’histoire à l’Université d’Ottawa, «l’enjeu à l’heure actuelle, c’est [l’affaiblissement de] l’institution universitaire de langue française de manière générale. Le [déclin du] journalisme étudiant, c’est une des séquelles possibles de ce problème.»
«Les gens qui font du journalisme étudiant proviennent très globalement, très largement [des sciences humaines] qui sont menacées par les coupures actuelles dans les petites ou moyennes universités», précise l’historien.