Le député provincial Guy Bourgouin a fait ses adieux à sa mère, Monique Bourgouin, il y a un mois. Mais elle aurait pu ne jamais se rendre aussi loin. «Elle se serait laissée mourir», croit son fils, si elle avait dû changer de centre hospitalier, contre son gré, comme le propose le projet de loi 7 qui modifie le système de santé.
Avant d’emménager dans le foyer de soins de longue durée (FSLD) de son choix, où elle a rendu son dernier souffle, elle a passé trois ans à l’hôpital, au niveau de soins alternatifs (NSA).
Les hôpitaux utilisent ce terme, NSA, pour désigner le statut des patients qui occupent un lit mais qui ne nécessitent pas le niveau de services prodigués dans l’unité de soins où ils se trouvent.
On avait proposé à Mme Bourgouin une place dans un autre établissement, situé à Hearst, mais elle avait décliné l’offre parce qu’elle refusait de s’éloigner du cimetière où repose son défunt mari, à Dubreuilville. Elle tenait à rester là.
«Elle a eu une belle vie. Ça faisait longtemps que ma mère voulait aller rejoindre mon père», indique son fils Guy Bourgouin, porte-parole néo-démocrate en matière de francophonie à Queen’s Park.