Cap-Pelé est situé à l’extrémité sud du littoral acadien du Nouveau-Brunswick. Malgré cette proximité avec la frontière linguistique – ou peut-être à cause d’elle – la communauté s’affiche comme étant «au cœur de l’Acadie».
Peuplé très majoritairement de familles acadiennes qui sont dans la région depuis longtemps, Cap-Pelé est devenue une communauté multiculturelle depuis une quinzaine d’années. Chose notable, l’arrivée de Mexicains, Philippins et Jamaïcains semble bien se passer. En vacances dans le coin, j’ai décidé de mener une petite enquête.
Manque de travailleurs en Acadie
J’ai commencé par me promener au centre de ce grand village, «au corner», où se trouvent la plupart des services.
Lisette Goguen est propriétaire d’un magasin à un dollar. Quand je l’interroge, elle me dit que le plus grand problème au Cap-Pelé est qu’il manque de travailleurs. D’autres commerçants me disent la même chose.
C’est vrai partout au Canada, surtout depuis cette année, mais dans les villages comme celui-ci, qui subissent un exode des jeunes et où une grande partie des emplois disponibles se trouve dans le secteur de la transformation de ressources, le problème existe depuis longtemps. Et c’est la survie de la communauté qui est en jeu.