Une uchronie est un récit basé sur la réécriture de l’histoire pour imaginer le monde si un évènement passé avait eu un autre résultat. L’évènement passé est le référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec et le résultat est la victoire du OUI. Voilà le sujet du roman Vies parallèles de Benoît Côté.
Le titre fait allusion à la vie dans la province de Québec et à la vie dans la nouvelle République du Québec.
On les découvre en parallèle grâce à un banquier nommé Benoît Côté (comme l’auteur) qui accepte d’écrire un texte répondant à la question «que serait devenu le Québec si, par un accident de l’histoire tout à fait improbable, le Non l’avait emporté en 1995?»
L’argent et les votes ethniques
Pour étoffer son article, le banquier interview tout un éventail de personnalités allant de Jean Chrétien à Richard Desjardins en passant par Michel Tremblay et Jacques Parizeau.
Ce dernier est catégorique: «La seule manière que ça aurait pu être le Non qui l’emporte, c’est si le fédéral avait mis encore plus d’argent, puis triché encore plus avec des votes ethniques.»