Si vous lisez le roman d’un auteur russe, espagnol, japonais ou suédois, il est fort probable que vous ne remarquez pas qui l’a traduit. Pourtant, cette personne a donné une deuxième vie au texte. Elle a fait Un bien nécessaire, titre d’une longue réflexion de Lori Saint-Martin, romancière, essayiste et traductrice.
Dès la première page, elle précise que «la majorité des traducteurs littéraires sont en fait des traductrices». Pour cette raison, Saint-Martin opte pour la féminisation des mots: elle écrit autrices, éditrices, réviseuses et traductrices, «un féminin pluriel qui englobe le masculin».
Une ode à la traduction
L’autrice précise que ce livre est son ode à la traduction. «Partout, je mêle réflexion, opinions et exemples concrets dans l’espoir de faire comprendre la démarche des traductrices et la qualité de leur engagement.»
L’ouvrage est truffé de mots comme «traduction énergie, traduction incandescente, échange, dialogue, rapprochement». Si la littérature est un miracle, la traduction l’est aussi.
L’adage italien traduttore, traditore (traducteur, traître) est bien connu. Il n’en est pas fait mention comme tel ici. Il y est plutôt question de toute une panoplie de métaphores qui illustrent la beauté de ce travail.