Au 20e jour de la guerre en Ukraine, le chef de l’Église catholique, le pape François, avait demandé au Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, d’envoyer un message à Vladimir Poutine l’informant qu’il était prêt à le rencontrer à Moscou. «Nous n’avons pas encore reçu de réponse et nous continuons à insister, même si je crains que Vladimir Poutine ne puisse et ne veuille pas faire cette réunion à l’heure actuelle», de confier le pape.
Le pape a toutefois eu une rencontre virtuelle avec le patriarche Cyrille, chef de l’Église orthodoxe russe, au cours de laquelle le Patriarche a lu durant vingt minutes toutes les justifications de la guerre. Ce qui a incité le pape à commenter: «le patriarche ne peut pas devenir l’enfant de chœur de Poutine».
Des sanctions contre l’Église orthodoxe russe
Au cours des dernières semaines, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer des sanctions contre le patriarche et contre l’Église orthodoxe russe.
De son côté, le Conseil œcuménique des Églises (COE) travaille et prie pour une solution pacifique au conflit. Dès le début, le COE appelle à la fin immédiate des hostilités armées, à l’arrêt de la guerre et lance un appel pour que cessent immédiatement les attaques aveugles et leurs répercussions sur les civils en Ukraine.
Beaucoup de personnes demandent au COE d’expulser de ses rangs le patriarcat de Moscou pour ses récentes positions en faveur de la guerre en Ukraine. La Constitution du COE prévoit que le Comité central peut suspendre la qualité de membre d’une Église, notamment parce que la base ou les critères théologiques de l’appartenance n’ont pas été respectés par cette Église.