C’est en 2006 qu’Adeline Jerôme découvre la francophonie minoritaire après quatre années passées au Québec. L’enseignante de français langue seconde, originaire de France, défend désormais avec passion le français à Ottawa. La Franco-ontarienne d’adoption appelle les gens à tisser plus de liens entre les francophones.
Dans le salon de sa maison, devant sa bibliothèque remplie de centaines de livres, Adeline Jérôme se définit comme une «militante des langues françaises».
«Je ne parle pas du français prescriptif de France qu’on apprend dans les livres. Je parle de la richesse des expressions et des accents de la francophonie canadienne, si diversifiée et multiculturelle», partage la quadragénaire.
Choc culturel au Québec
Elle se souvient encore du «choc linguistique» qu’elle et son mari, Cédric, ont ressenti il y a 19 ans, à leur arrivée au Québec.
«Je n’imaginais pas qu’il y avait tant de différences alors qu’on a une langue commune. Pour moi, les Québécois, c’était des Français d’Amérique du Nord», sourit Adeline. Cela témoignait d’une «grande méconnaissance de la réalité canadienne» de l’autre côté de l’Atlantique.