Parmi les histoires qu’on raconte à propos du poisson d’avril, en voici une, sinistre. Un enfant appelle sa mère du sous-sol: «Maman! Maman! Viens vite. Y a Papa qui s’est pendu en bas!». Affolée, la mère accourt. Pas de pendu. «Poisson d’avril! s’écrie le môme. C’est au grenier qu’il s’est pendu!
Blague de poisson d’avril
Il y en a, heureusement, de plus innocentes. Le premier avril, à l’école, on s’attachait des poissons dans le dos, on se faisait plein de blagues et on avait le droit de dire des mensonges. «Ton père a dit que tu le retrouves à l’épicerie». Et il n’y était pas! On était quitte en s’exclamant : «Poisson d’avril!»
C’était pour rire. On envoyait les moins dégourdis chercher la clé des champs, le bâton à un seul bout, l’échelle à fraisiers (à cette époque-là, il n’y avait pas encore de fraisiers grimpants!).
Quand ces naïfs arrivaient à l’épicerie pour demander la corde à virer le vent, l’épicière leur disait: «T’arrives trop tard, je l’ai donnée hier au boucher. Cours vite la lui demander!» Mais le boucher l’avait prêtée au charcutier qui, lui-même, l’avait passée au charron. Et ça continuait, jusqu’à ce qu’ils aient fait tout le tour du village et qu’une âme compatissante finisse par leur dire: «Poisson d’avril!»
Quant à moi, l’ami Verco, spécialiste de la chose, m’a téléphoné pour savoir si j’avais une échelle de Richter. J’ai répondu que non mais j’ai donné l’adresse de Charles, un collègue qui en aurait certainement. À moins que vous, vous en possédiez une?