Dans son sixième roman intitulé L’Accordéoniste, Aristote Kavungu illustre comment un homme peut avoir un «goût jubilatoire pour la femme, une fascination pour son corps qu’il tenait pour la plus belle œuvre d’art jamais conçue».
L’ouvrage est tour à tour historique, romantique, poétique et un tantinet érotique.
Aristote Kavungu, de l’Angola au Congo
Le protagoniste se nomme Petrus. Son pays de naissance et son pays d’exil ne sont jamais mentionnés. Mais on sait qu’il parle le portugais et a vécu à Luanda, donc en Angola. Il arrive là où se déroule une guerre de sécession en 1964, donc au Congo.
Aristote Kavungu illustre avec brio comment Petrus est un séducteur invétéré, un grand contemplateur devant l’éternel du corps de la femme, comment il aime exercer son charme foudroyant. Quand on vit avec cet homme, «il faut aller au-delà du traditionnellement correct, du convenu».
À 23 ans, Petrus est jeune et beau. L’exil lui donne «l’occasion d’aller en mettre plein la vue, d’afficher son insolente jeunesse au nom de son pays». Il adore étonner, surprendre, aimer et vivre à contre-courant. C’est un personnage qui alterne constamment entre l’artiste et le rebelle.