« C’est toujours plus facile de commencer que d’arrêter une liaison amoureuse. Comment en finir ? Comment arracher tous les fils cachés de son histoire ? » Voilà ce que Raymond Cloutier tente d’expliquer dans son roman simplement et merveilleusement intitulé L’échéance, publié aux Éditions Québec Amérique.
D’un chapitre à l’autre, on alterne entre le dire de Raymond et celui de Véronique, entre deux visions de l’amour, entre deux générations aussi. À 60 ans, Robert retrouve l’amour avec Véronique, 27 ans. Il rajeunit de 20 ans, il ressuscite, les projets fusent.
L’obsolescence de la relation
Or, après 10 ans de vie commune, « chacun a la conviction de l’obsolescence de la relation. Où est la limite, la fin, la ligne d’arrivée ? Qui se décidera en premier à tirer le rideau ? » Robert et Véronique se sont emprisonnés dans une relation; maintenant ils cherchent, chacun à leur façon, la clé du donjon.
Sans se le dire, Robert et Véronique savent que leur relation n’est plus qu’un échec programmé. Tous deux l’occultent depuis trop longtemps. « Faut mettre un point final, finis les points-virgules ! »
L’un et l’autre sont passés de la passion au désir, puis du désir à la routine et, enfin, de la routine à l’ennui. L’auteur écrit : « Quand on aime comme des fous, on s’le dit, mais quand ça s’refroidit, on parle d’autre chose, on évite le sujet. »
Raymond Cloutier à Montréal, Québec, les Cantons de l’Est
L’action du roman se déroule principalement à Montréal, mais on a droit à quelques rebondissements à Québec et dans les Cantons de l’Est. Cela permet aux protagonistes de dériver chacun dans le couloir des hypothèses.