Le romancier Jean-Pierre Charland a un penchant pour les sagas. Comme il fallait s’y attendre, il nous sert le troisième tome de La Pension Caron : «Grands drames, petits bonheurs».
Nous sommes en 1941 et la guerre fait rage depuis plus de deux ans. Ce contexte bouleverse la vie de plusieurs à la Pension Caron.
La Pension Caron et ses personnages
Parmi les personnes qui reviennent en force, il y la propriétaire de la Pension Caron, Précile Caron, et son amoureux Léandre Gonthier, le couple Louis et Constance Bujold, les «vieilles filles» Jovette et Yvette ainsi que Lise et Hélène, deux jeunes locataires en quête d’un bon parti.
Comme tenancière d’une maison de chambres, Précile Caron sait que les commères ne se distinguent pas par leur ouverture d’esprit, ni par leur charité chrétienne. Et elle n’ignore pas que des querelles entre jeunes filles concernent presque toujours un garçon.
Une locataire envieuse se demande facilement ce que sa voisine chanceuse en amour a plus qu’elle. «Hélène en arrivait à se sentir coupable de sa chance, peut-être comme un soldat qui, après une attaque, se découvrait le seul survivant de son peloton.»