Les coupes draconiennes dans la programmation francophone à l’Université Laurentienne, annoncées en début de semaine, ont été effectuées sous le sceau du secret, prenant plusieurs acteurs francophones au dépourvu.
Certains avancent que les procédures judiciaires entamées par l’établissement ont permis à la province d’abdiquer ses responsabilités et que la décision de la Laurentienne remet non seulement l’avenir de cette institution en jeu, mais aussi celui de la communauté francophone à Sudbury.
« Le bilinguisme est mort à l’Université Laurentienne »
«Quant à nous, le bilinguisme est mort à l’Université Laurentienne», fulmine Carol Jolin, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
Il souligne que 58% des programmes offerts en français ont été abolis et que 40% des cours éliminés par l’Université Laurentienne sont des cours en français.
«Donc l’Université Laurentienne va devenir véritablement une université de langue anglaise, avec quelques programmes de langue française qui rapportent des profits à l’institution, parce qu’on va garder simplement les programmes qui rapportent de l’argent, parce qu’on a des créanciers à payer», raille Carol Jolin.