Trois semaines après que l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) ait lancé une campagne de mobilisation pour sauver le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, l’incertitude règne toujours quant à l’avenir du seul établissement postsecondaire de langue française à l’ouest du Manitoba.
Le Campus fait face aux récentes compressions budgétaires en éducation postsecondaire du gouvernement de l’Alberta et à un gel de son financement reçu par le Programme des langues officielles en enseignement (PLOE) du gouvernement fédéral depuis 2003.
Éclipsé par la pandémie
Le gouvernement albertain a annoncé ses compressions en éducation à l’automne 2019. La pandémie de la CoViD-19 et les bouleversements qui s’en sont suivi sont venus jeter une ombre sur le dossier dans l’espace public. Le contexte de la crise sanitaire n’était pas favorable à une mobilisation d’envergure.
Dans les coulisses, les pourparlers se sont toutefois poursuivis. Le 14 avril 2020, la présidente et la directrice générale de l’ACFA, Sheila Risbud et Isabelle Laurin, accompagnées du doyen du Campus Saint-Jean, Pierre-Yves Moquais, ont rencontré le ministre de l’Éducation supérieure de l’Alberta, Demetrios Nicolaides, la ministre de la Culture de l’Alberta, Leela Aheer, de même que la secrétaire parlementaire de la francophonie de l’Alberta, Laila Goodridge.
Les demandes formulées par les intervenants francophones sont alors restées sans suite. Une seconde rencontre politique a eu lieu le 26 mai dernier. Lors de cette rencontre, le ministre Nicolaides a mentionné que son équipe travaillait toujours sur le dossier du Campus Saint-Jean, mais a rappelé les défis financiers auxquels fait face l’Alberta.