Si le vent soulève les sables – en anglais The Sound Of Sand – sera présenté au public dans le cadre du festival Planet in focus, installé à Toronto du 24 au 28 octobre. Adaptée du roman Chamelle de Marc-Durin Valois, cette co-production franco-belge, réalisée par Marion Hänsel, nous plonge dans la dramatique histoire d’une famille africaine, confrontée à l’exil et à la famine.
Rahne est instituteur dans un petit village d’Afrique sub-saharienne. Il est également le patriarche d’une famille heureuse de trois enfants, dont s’occupe leur mère Mouna. Mais la saison sèche et la guerre qui se déroule au loin menacent les réserves d’eau de la communauté et obligent Rahne et sa famille à partir sur les routes, en quête de nouveaux puits et de terres plus accueillantes.
Le périple commence alors, sous un soleil harassant, sur les pistes infinies du désert et avec l’espoir irrépressible de trouver de l’eau. À l’inverse des autres habitants du village, Rahne a fait le choix de l’Est, malgré les risques de pillages, malgré les longues routes desséchées par le soleil et malgré l’inconnu qui s’ouvre devant lui et sa famille.
Sur fond de guerre des clans et de zones de non-droit, Si le vent soulève les sables, retrace avant tout le sort d’une famille, qui bascule un peu plus à chaque seconde et d’un homme, qui assiste impuissant à la dramatique destinée des siens.
Mais c’est sur un autre terrain que le film surprend, par sa capacité à mettre en scène, au-delà de ces destins brisés par la dure expérience de l’exil, une histoire plus intime, entre un père et sa fille. Alors que l’espoir de trouver la terre tant recherchée s’amenuise et que ses deux fils ont été emportés sur la route, Rahne se retrouve seul face à Shasha, sa petite fille de 10 ans, impressionnante de maturité.
Alors qu’il ne leur reste plus rien, les deux individus vont apprendre à se découvrir et à construire une relation de complicité et de respect mutuel, comme pour échapper aux ombres qui les suivent.