Un artiste canadien à ne pas oublier: Marius Dubois

En couverture du catalogue «Autour de l'île», .
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Publié 08/03/2020 par Gabriel Racle

Parmi les noms d’artistes peintres canadiens célèbres, on entend très rarement parler de Marius Dubois.

Et pourtant, on peut admirer ses tableaux au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée des beaux-arts du Canada, et même au Louvre en France.

Marius Dubois mérite donc qu’on s’intéresse à lui, d’autant plus qu’un catalogue de ses œuvres a finalement été publié.

Marius Dubois, 1944-2016

Né à Plessisville

Marius Dubois est né en 1944 à Plessisville, une ville du Québec d’un peu moins de 7 000 habitants, au sud-est de Trois-Rivières. Il suit le parcours scolaire de l’époque, mais il s’intéresse à la sculpture et entre à l’École des beaux-arts de Québec, où il étudie de 1964 à 1968.

Il est alors dans le mouvement artistique du moment, qui puise son inspiration dans la géométrie utilisée en art abstrait. Son talent pictural se manifeste pourtant, et il participe à une exposition organisée par le Musée des beaux-arts de Québec, ce qui va lui permettre de poursuivre ses études artistiques à Londres, au Horney College of Art, durant deux années.

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Le succès

Au cours de cette période, Marius Dubois quitte la sculpture pour s’adonner à la peinture. Il a découvert, ce qu’il n’avait pas encore réalisé, l’importance et l’influence de l’art imagé du surréaliste belge René Magritte.

Il découvre aussi les peintres symbolistes anglais. Il entreprend alors, avec toutes ces influences reçues, une suite d’œuvres picturales qui montre très vite son originalité propre ésotérique et onirique.

Marius Dubois connaît immédiatement le succès grâce à la qualité de son travail artistique qui montre un talent pictural semblable à celui des peintres glorifiés depuis toujours dans le monde artistique.

La Renommée chevauchant Pégase, huile, 1977.

Artiste novateur

Son style lui vaut de nombreux éloges et aussi des critiques, comme c’est le cas des artistes novateurs, même s’il s’insère parfois d’œuvres plus anciennes.

«Cependant, si Dubois a parfois recours à des références historiques directes, comme pour son tableau La sieste, peint en 1971, où l’on reconnaît des éléments de l’imagerie de Magritte, il pratique plus allègrement l’allusion historique», écrit Robert Bernier dans Un siècle de peinture au Québec, Nature et paysage (Les éditions de l’homme, 1999).

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«Dubois ne reprend pas comme tels des motifs ou des composantes de tableaux anciens, il s’en approprie l’esprit. De plus, il adopte les mêmes techniques avec minutie, utilisant des matériaux semblables à ceux de l’époque.»

Dans l’œil du temps, 2016.

La Renaissance italienne

Mais c’est la Renaissance italienne qui retient toute son attention et lui fournit une large source d’inspiration.

«En regardant les œuvres de la Renaissance italienne, période sublime de l’histoire de l’art, mes yeux sont attirés de toutes parts et mon esprit est enchanté à la vue de tant de grandeur. Ce n’est pas le côté solennel des œuvres que j’aime le plus, mais ce qu’elles impliquent de conscience universelle…» (Robert Bernier)

Le peintre Marius Dubois s’est éteint le 14 janvier 2016 à Québec. Selon le journal Le Soleil, il a laissé derrière lui «une œuvre unique et somptueuse qui échappe à toute classification officielle».

Nature morte

Catalogue

Nicole Bédard a réalisé un catalogue des œuvres de Marius Dubois, intitulé Autour de l’île (Île d’Orléans, AMECQ), qui a été publié à l’été 2018.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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