Selon une tradition très connue en Ontario français, l’aîné de la famille doit se marier d’abord et les cadets par la suite. Si cette règle n’est pas respectée, l’aîné doit danser aux noces de son frère ou de sa sœur, seul et sans souliers, sur ses bas ou chaussons.
L’ethnologue Jean-Pierre Pichette documente cette pratique dans un ouvrage intitulé La danse de l’aîné célibataire ou la résistance des marges.
Ce rituel canadien-français du mariage est plus connu en Ontario qu’au Québec. C’est aussi une coutume, à un moindre degré, en Acadie, dans l’Ouest canadien et aux États-Unis (Maine, Michigan, Louisiane).
La danse sur les bas est une sorte d’amende que la famille ou le village impose à l’aîné pris en faute. Il y a exception à la règle si l’aîné étudie pour devenir prêtre.
Rigodon
Jean-Pierre Pichette note que cette tradition est attestée à Montréal dès 1826, mais elle semble s’être peu répandue dans la province.