Première imposition d’une dîme au Canada

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Publié 18/08/2009 par Paul-François Sylvestre

Personne ne peut vivre de l’air du temps. Jusqu’à l’arrivée de Mgr de Laval en Nouvelle-France, les missionnaires subsistaient grâce à l’assistance de leurs ordres et au secours de quelques mécènes. Lorsque les paroisses commencent à voir le jour, le clergé a besoin de ressources. En France, le roi a approuvé une loi de la dîme en 1663. Elle va s’appliquer à la Nouvelle-France dès 1667.

En 1663, le marquis de Tracy arrive à Québec en qualité de lieutenant général dans toute l’Amérique, méridionale et septentrionale. La même année, débarquent Daniel de Rémy, sieur de Courcelles, et Jean Talon, nouveau gouverneur et intendant, respectivement. Les trois personnages établissent la première dîme par une ordonnance en date du 23 août 1667.

Cette première dîme n’est pas du dixième mais plutôt du vingt-sixième «tant de ce qui naît au Canada par le travail des hommes que de ce que la terre produit elle-même».

Cet impôt est prélevé au profit des ecclésiastiques qui desservent des cures.

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Le calcul n’est pas facile; il s’effectue conformément à «l’estimation qui sera faite des fruits pendants en racine et étant sur le pied dix jours avant la récolte ou environ».

En 1663 le roi avait établie la dîme au treizième, mais elle fut fixée au vingt-sixième en Nouvelle-France pour tenir compte de l’état du pays «pour lors encore peu défriché et habité».

On prenait aussi en considération le climat rugueux, les saisons inconstantes et les chemins impraticables.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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