Nous apprenions récemment que la Commission scolaire English-Montreal avait obtenu un financement du Programme de contestation judiciaire (PCJ) en soutien de ses procédures de contestation de la Loi 21 sur la laïcité au Québec. La Commission scolaire y a finalement renoncé.
La couverture médiatique a largement fait état des reproches formulés par le gouvernement du Québec sur l’octroi de ce financement, mais a malheureusement fourni peu d’information sur son importance pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire.
Il m’apparaît donc primordial ici de rappeler certains faits omis sur le PCJ, particulièrement eu égard au rôle crucial que celui-ci a eu, et a toujours, dans le respect des droits linguistiques et l’épanouissement du français au Canada.
Droits à l’égalité
Le PCJ a vu le jour dans le contexte de la contestation de la Loi 101 au Québec et de l’affaire Forest au Manitoba à la fin des années 70.
Initialement prévu pour les droits linguistiques, le PCJ fut élargi afin d’inclure les droits à l’égalité. Durant les 40 dernières années, la pérennité du PCJ a été rudement mise à l’épreuve: annulé une première fois en 1992 par le premier ministre Mulroney, il fut rétabli en 1994 et finalement aboli en 2006 par le gouvernement Harper.