L’enjeu du bilinguisme de la Cour suprême a fait couler beaucoup d’encre au cours des 30 dernières années. Le dossier est revenu à l’avant-plan de l’actualité politique de manière sporadique avec le dépôt de projets de loi sur le sujet aux Communes.
Avec la déconfiture du NPD aux dernières élections et la réticence relativement récente des Libéraux à emprunter la voie législative dans ce dossier, il n’est pas clair de ce qu’il adviendra de cet enjeu et de la place qui lui sera accordée au courant de la prochaine législature.
Exemption
L’article 16 de la Loi sur les langues officielles de 1988 exempte la Cour suprême de l’obligation selon laquelle les juges des cours fédérales doivent entendre les causes dans la langue de choix des parties sans interprète.
Le Franco-Ontarien Jean-Robert Gauthier, qui était député libéral d’Ottawa-Vanier au moment de l’adoption de la loi, remettait déjà en question cette exception à l’époque.
Dans les décennies suivantes, les projets avec l’objectif de remédier à la situation n’ont jamais abouti, tels que ceux du Libéral Denis Coderre en 2008 et du Néo-Démocrate François Choquette en 2017.