Le long des plages, les algues se multiplient et les odeurs repoussent parfois les promeneurs. Mais l’impact se fait aussi sentir sous la surface.
«Imaginez une choucroute indigeste venant bouleverser l’équilibre fragile du milieu», décrit Gwenaëlle Chaillou.
C’est à la confluence des eaux issues de l’intérieur des terres et de celles du milieu marin que se produit ce phénomène craint par de nombreux biologistes, appelé eutrophisation.
Recul de la biodiversité
Provoqué par l’excès de nutriments — azote, phosphore, etc. — déversés depuis les terres, ces algues qui se multiplient viennent prendre toute la place, au point de bloquer la lumière aux autres végétaux.
S’ensuit une décomposition rapide, submergeant les sédiments et consommant l’oxygène du milieu marin: un processus qui contribuera à l’acidification et au départ — voire au décès — d’espèces indigènes.