C’est à Melbourne, en 2003 que la moustache a poussé les hommes à être plus attentifs à leur santé.
Plus qu’un simple détail physique, la moustache fait à nouveau partie des mœurs au mois de novembre. Deux Australiens. Travis Garone et Luke Slattery, ont imaginé le concept en constatant que les maladies masculines, tout particulièrement le cancer de la prostate, restaient encore taboues. Pour cela, ils avaient invité 30 hommes à se laisser pousser la moustache pendant 30 jours… et «Movember» était né.
Ce néologisme, bien sûr issu en anglais d’un savant mélange entre «moustache» et «novembre», est devenu un symbole de lutte contre les maladies masculines à travers le monde. Aujourd’hui, 21 pays suivent le mouvement Movember, et 4 bureaux de la fondation sont établis à l’international. Dont un à Toronto, au 119 avenue Spadina.
24 millions $ au Canada
«Le Canada est l’un des pays les plus actifs et impliqués dans Movember. Il est difficile de faire des comparaisons entre les différentes villes, mais en ce qui concerne Toronto, l’année dernière, on comptait 24 millions $ récoltés et plus de 115 000 participants», précise la coordinatrice torontoise Andrée Paulin en entrevue à L’Express.
Elle explique aussi que le mouvement Movember est très soutenu par les employés dans les entreprises qui incitent leur patron à agir pour cette cause. «En règle générale ce sont les personnes en bas de la hiérarchie, les simples employés qui se concertent et qui créent un mouvement de masse. Les entreprises s’impliquent donc davantage en organisant des événements afin de récolter des fonds et faire avancer la science… » témoigne la professionnelle.