En 2015, le meurtre de deux journalistes, en Virginie, devenait le premier à être diffusé en direct sur Facebook. Quatre ans plus tard, c’est de la Nouvelle-Zélande qu’est venue la première tuerie de masse diffusée en direct, et accompagnée de traces numériques laissées délibérément par le tueur.
La vitesse à laquelle cette descente aux enfers s’est faite illustre le dérapage social que sont devenus les réseaux sociaux entre les mains d’esprits dérangés.
«Le tueur voulait l’attention du monde et en commettant un acte de terreur de masse, il l’a eu», résume vendredi le chroniqueur Charlie Warzel dans le New York Times.
Bloquer les vidéos à la source?
Pendant que les Facebook, Twitter et autres Youtube «se démenaient» pour retirer de leurs plateformes sa vidéo de 17 minutes et son manifeste, «ils étaient incapables d’aller plus vite que les usagers» qui, sympathiques ou non au tueur, s’empressaient de partager le tout dans les recoins les plus sombres du cyberespace.
La solution est-elle de chercher à bloquer à la source ces vidéos, comme certains le proposent depuis 2015? Avec des centaines d’heures téléchargées à chaque minute sur Internet, les plateformes auront beau jeu de répondre que c’est une solution irréaliste.