J’ignorais tout de la fête des Fous, célébrée en France au Moyen Âge, avant de lire Tuez qui vous voulez, d’Olivier Barde-Cabuçon.
L’action de ce roman se déroule à Paris, du 25 au 28 décembre 1759, soit le jour de Noël, de la Saint-Étienne, de la Saint-Jean (l’Apôtre) et des Saints-Innocents. L’ouvrage est un savant mélange de religion et de politique.
Juste avant Noël, trois jeunes hommes sont trouvés morts: un étudiant, un bon à rien et un russe déguisé en moine. Tous ont été égorgés, ont eu la langue arrachée et ont bu une potion à l’odeur détestable.
Au moment où le chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges, entame son enquête, «il souffle comme un vent de folie sur toute la ville».
Outre le commissaire Volnay, un des personnages assez sombres du roman est le lieutenant général de la police, Sartine, qui interdit la fête des Fous. Cela n’empêche pas les affiches de fleurir à tous les coins de rue. (Vous serez surpris d’apprendre qui les imprime.)