Quand un roman s’intitule Best-seller, on imagine qu’il sera question d’écrivains, de manuscrits et de succès littéraire. C’est pour cette raison que j’ai fait venir le Best-seller de Jesse Kellerman, d’autant plus qu’il s’agit d’un thriller. L’éditeur parle même d’un thriller rocambolesque sur la puissance de l’imagination, les difficultés de l’écriture et la perversité du succès.
Le roman met en scène deux écrivains qui portent des noms que nombre de lecteurs auraient de la difficulté à prononcer. William Kowalczyk signe sous le pseudonyme de William de Nerval et Arthur Pfefferkorn devient A.S. Peppers. L’un et l’autre vont connaître le succès en trempant dans une affaire d’imposture assez abracadabrante. Ils seront «pris au piège dans un inextricable tissu de mensonges, de tromperies, de trahisons et d’intrigues».
La principale intrigue de Jesse Kellerman concerne une guerre entre la Zlabie de l’Est et la Zlabie de l’Ouest. Je n’y ai rien compris et j’aurais allègrement élagué les chapitres qui portent sur ce conflit. En passant, le roman comprend 121 chapitres de deux à quatre pages chacun. Cela donne du rythme au récit.
Ce que je retiens de cette lecture, c’est que «les livres sont faits par des gens. Les gens sont imparfaits. Ce sont leurs imperfections qui rendent leurs livres intéressants.»
Selon l’American Library Association, Best-seller est «très drôle et perspicace» parce que Kellerman a le mérite de réfléchir «sur le contraste entre la vie des romanciers et celle des espions».