CinéFranco fête ses dix ans. Le plus gros festival artistique francophone de Toronto se tiendra cette année au cinéma Royal de la rue College. En une décennie, l’événement n’a cessé de croître, et attire aujourd’hui près de dix fois plus de visiteurs qu’à ses débuts. Une ascension qui devrait perdurer cette année, puisque la programmation s’appuie sur des thématiques populaires, une grande diversité de genres, et quelques longs-métrages phares.
Cette année encore, la part belle sera faite au cinéma français. Les longs-métrages hexagonaux représentent tout de même plus des trois quarts de la programmation, si l’on y inclut les coproductions, avec pas moins de 37 films.
Parmi cette sélection, CinéFranco s’appuiera sur la présentation de deux avant-premières au Canada, avec la diffusion de Fauteuils d’orchestre / Montaigne Avenue, de la réalisatrice Danièle Thompson. Et surtout Angel-A, la dernière production de Luc Besson. Un hommage à la ville de Paris – à l’image de celui que fit en son temps Woody Allen avec Manhattan – qui sera diffusé le 1er avril à 20 heures, en clôture du festival.
Paris est justement l’un des piliers de cette dixième édition. Avec pas moins de cinq films qui lui sont consacrés, la Ville lumière aura l’occasion de rayonner sur les écrans. Outre Angel-A et Fauteuils d’orchestre / Montaigne Avenue, J’invente rien, de Michel Leclerc dépeint un portrait du pittoresque quartier de Ménilmontant, s’appuyant sur une classique histoire d’amour.
Paris, c’est aussi une histoire intimement liée à l’immigration. Un sujet abordé à deux reprises au cours du festival, avec les projections de Beur blanc rouge et Vivre me tue. Le premier, du réalisateur algérien Mahmoud Zemmouri, met en scène deux jeunes Français d’origine maghrébine tiraillés par un dilemme identitaire alors que se joue sur un terrain de soccer un match symbolique: France-Algérie.