Si vous vous croyez habile à détecter un menteur, révisez vos ambitions à la baisse. Selon le New York Times, les autorités américaines ont dépensé un milliard pour former des «enquêteurs détecteurs de mensonges» dans les aéroports — des gens censés pouvoir jauger si une personne ment, en observant ses expressions faciales et son langage non verbal.
Cet argent a-t-il été bien dépensé? Pas selon ceux qui ont évalué le programme: il n’aurait pas permis de détecter un seul terroriste. Les psychologues qui ont mené de telles expériences en laboratoire ou sur le terrain sont arrivés à la même conclusion: les enquêteurs n’arrivent pas à de meilleurs résultats que le citoyen moyen.
C’est qu’à la base, il y a une idée fausse, celle selon laquelle un menteur se trahirait inévitablement (le mouvement des yeux, par exemple). Or, rien dans la littérature scientifique ne permet de l’affirmer.