L’immigration est devenue un enjeu électoral dans plusieurs pays, voire une obsession pour certains gouvernements. Pourtant, une recherche quantitative permet d’entrer en contradiction avec tous ces discours alarmistes.
Taux de rétention
Toute statistique sur le nombre « d’immigrants » par année dans un pays reflète mal la situation : elle calcule pêle-mêle tous ceux qui ont franchi la frontière, mais ne tient pas compte du fait qu’un grand nombre ne resteront que quelques mois ou quelques années (c’est ce qu’on appelle parfois le «taux de rétention») et que plusieurs demanderont un statut qui leur sera refusé.
Le statut de résident permenent est plus représentatif
Pour avoir une idée plus juste de la situation, il est plus judicieux de commencer par aller chercher le nombre de gens qui ont obtenu, chaque année depuis 2006, leur statut de résident permanent : un statut qui traduit mieux la réalité de l’immigration, puisqu’il témoigne de la volonté de s’installer pour de bon dans le nouveau pays.
La plupart des pays offrent un statut de résident permanent : c’est un statut qui permet de vivre et de travailler dans le pays d’accueil indéfiniment.
En s’arretant quelques instants sur les données chiffrées de quatre pays — le Canada, les États-Unis, la France et l’Italie — nous disposons d’une base de comparaison intéréssante. Ces derniers ont été choisis parce qu’à des degrés divers, ils ont tous été marqués par des débats épineux sur l’immigration ces dernières années.