Notez bien le titre: L’Île aux abeilles noires. Notez bien son auteure: Andrée Christensen. Vous entendrez parler de ce roman lorsque viendra le moment d’annoncer les finalistes à un prix littéraire en 2019.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, trois familles — française, danoise et grecque — se réfugient sur une petite île perdue dans l’archipel des Hébrides. Y naîtront des enfants porteurs d’une vision du monde hors du commun et dont les vies deviendront intimement liées.
Leurs prénoms ne sont pas choisis au hasard. Exemples: Melyssia signifie abeille en grec, et Lohengrin est le personnage de la légende arthurienne et héros de l’opéra du même nom de Wagner. Le village s’appelle Sainte-Gobnait, en l’honneur de la patronne des apiculteurs.
Allégorique, métaphorique, dramatique…
Allégorique, métaphorique et poétique, ce roman est aussi dramatique, parfois catastrophique. Meurtre, suicide et fléau côtoient intrigues amoureuses et adultères. Le dénouement regorge de rebondissements savamment décrits, comme une mort d’un trop-plein de mémoire, par exemple.
L’Île aux abeilles noires est située au large de l’Écosse. Y résident des MacDonald, MacInnis et Macleod, mais nous n’en croisons jamais et voyons rarement des kilts. Mais un Vincent McDonald, compagnon de vie de l’auteure depuis presque 50 ans, est remercié, car son «amour indéfectible a augmenté mon pouvoir de vivre, celui de penser et de créer».