Le nom de Marcel Gromaire ne dit sans doute rien à la plupart d’entre nous. Il s’agit pourtant d’un artiste qui, en France, fait présentement l’objet d’une exposition de ses œuvres (au Musée Matisse du Cateau-Cambrésis, près de Cambrai dans le Nord) avec un catalogue d’accompagnement. C’est donc l’occasion de découvrir ce personnage et d’enrichir ainsi nos connaissances.
Marcel Gromaire est né le 24 juillet 1892 à Novelles-sur-Sambre, un petit village au nord-est du Cateau-Cambrésis, une petite ville du département français du Nord., célèbre par les traités de paix signés en 1559 mettant fin à un demi-siècle de guerres, la France contre l’Espagne et le Saint-Empire romain germanique.
Blessé à la guerre
Marcel Gromaire fait des études classiques dans la proche ville de Douai (65 km env.), puis à Paris, où son père est professeur au lycée Buffon. Il passe un baccalauréat en droit, mais abandonne très vite une carrière juridique. Il fréquente des artistes de la butte Montmartre dès 1911.
À 20 ans, il doit accomplir son service militaire selon les obligations qui existaient alors en France. Mais la Première Guerre mondiale éclate et Gromaire, simple soldat, est blessé en 1916. «Pendant la durée du conflit, il recueille des impressions qui seront fondamentales pour sa carrière artistique ultérieure.»
En 1919, il est de retour à Paris et devient critique cinématographique du journal Le Crapouillot, un périodique satirique issu de la guerre. En 1920, la notoriété de Gromaire est incontestée, mais on ne saurait dire s’il a suivi une véritable formation artistique. Il a rencontré et s’est lié d’amitié avec Jean Lurçat, un peintre, céramiste et créateur de tapisserie.