Avec son pelage noir et blanc très reconnaissable et son allure de peluche, le panda géant (Ailuropoda melanoleuca) reçoit une attention peu commune afin de préserver ses derniers individus — il en resterait moins de 1900 au centre de la Chine. Une récente étude chinoise montre que les bénéfices des efforts de conservation du panda géant excèdent, et de loin, les coûts engendrés par celle-ci.
En 2016, l’Union internationale de conservation de la nature (IUCN) a fait passer le statut de cette espèce «en danger» à «vulnérable». Un statut de plus en plus préoccupant qui augmente le risque de voir les grands pandas disparaître de notre planète.
Coûts excessifs?
Malgré tout, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les coûts jugés parfois excessifs en regard du peu de pandas géants restants et de leur faible taux de natalité. Il en coûterait près de 255 millions $ (ÉU) actuellement pour conserver cette espèce. Le gouvernement chinois a investi de grandes sommes dans la conservation du grand panda depuis les années 1980.
La quatrième étude nationale sur les grands pandas montre que ces efforts portent fruit: la superficie de son habitat s’est agrandie de près de 12%, et le nombre de pandas a augmenté de près de 17%, soit 1864 individus.
Argument économique
Les chercheurs de l’étude, publiée dans Current Biology, ont tenté de quantifier financièrement ces efforts. Ils ont évalué la valeur des services de l’écosystème de cette espèce «parapluie» — car sa conservation bénéficie à d’autres espèces telles que le léopard des neiges ou le singe doré (Cercopithecus kandti) — et des 67 réserves naturelles qui l’accueillent.