L’art africain, l’art de l’Afrique subsaharienne plus précisément, a trouvé sa place parmi les autres arts du monde dont nous parlons habituellement dans cette chronique.
Mais les occasions de découvrir cet art si particulier sont rares, car les musées d’art du Canada ne disposent pas d’une section qui lui consacrée, et les expositions temporaires qui en présentent des œuvres, comme celle du Musée des beaux-arts de Montréal en 2006, ne sont pas fréquentes.
Aussi, l’occasion qui se présente de découvrir cet art sans avoir besoin de se déplacer, d’aller par exemple au Musée des arts premiers à Paris, est la bienvenue. Et ce sont deux éditeurs qui nous donnent cette possibilité avec deux ouvrages différents, mais tous deux sources de découvertes intéressantes.
La révolte artistique dadaïste
Tout a commencé en Suisse, à Zurich, avec ce que l’on a appelé «la révolte artistique dadaïste», qui est née en 1916 pendant la Grande Guerre. Elle s’exprime par un rejet des valeurs traditionnelles et la création d’un mouvement artistique dont le nom, dada, aurait été trouvé en glissant un coupe-papier dans un dictionnaire Larousse.
Zurich accueillait alors plusieurs artistes qui, ayant fui les horreurs de la guerre, remettent en cause toutes les conventions et contraintes idéologiques et esthétiques établies. Les artistes font preuve d’un esprit irrévérencieux, d’une créativité sans bornes, d’une recherche sans limite de toutes les formes de liberté.