Un rapport européen vient de confirmer que les néonicotinoïdes posent un risque pour les abeilles, tandis qu’une méta-analyse conclut que ces insecticides n’auraient qu’une utilité marginale.
Les néonicotinoïdes sont ceux-là mêmes qu’on appelle «tueurs d’abeilles», en raison de leur nocivité pour plusieurs insectes pollinisateurs, et en particulier les abeilles.
C’est une classe regroupant plusieurs insecticides (les trois principaux étant l’imidaclopride, le clothianidine et le thiaméthoxame), qui sont utilisés depuis 30 ans en agriculture. Ils diminueraient la capacité des abeilles de créer de nouvelles colonies, ce qui pourrait être un important facteur dans la diminution des populations d’abeilles signalée depuis le milieu des années 2000.
Rendu public le 28 février, le rapport de l’Agence européenne pour la sécurité des aliments tend effectivement à confirmer le risque posé par les trois principaux néonicotinoïdes qui sont, depuis 2013, l’objet de restrictions dans l’Union européenne: les agriculteurs ne peuvent les utiliser sur des cultures utilisées par les abeilles, comme le maïs, le colza et les tournesols. La prochaine étape, qui pourrait survenir dès la fin du mois, pourrait être une interdiction complète.