Hédi Bouraoui a publié une vingtaine de recueils de poésie, une douzaine de romans ou récits et une dizaine d’essais, plus des nouvelles dans une demi-douzaine de revues. Ses sujets de prédilection sont les chevauchements et les brassages culturels. Son plus récent roman, Le conteur, se loge à cette enseigne.
Le personnage principal est Samy Ben Meddah, un Franco-Ontarien d’origine africaine, qui rêve de relier les deux rives du monde méditerranéen avec le Canada. Il prône la tolérance et la paix entre les peuples de toutes les nations et de toutes les croyances.
Il est l’avocat de l’harmonie entre les êtres, du transculturalisme qui transcende et transvase ses données pour recevoir la pluralité essentielle des différences.
Comme Samy est un conteur, on a droit à des «mots-fleur d’oranger, mots-menthe, mots-citron, mots-basilic, mots-cannelle, mots-curcuma, mots-érable, mots-sapin…».
Il est question d’une «parole écrite, orale, populaire, élitiste, enfantine, politique, morale, philosophique, religieuse, médiatique…»