4 petites planètes autour d’une étoile proche

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Représentation d'artiste d'une planète du système Barnard: R. Proctor et J. Pollard / International Gemini Observatory / NOIRLAB/AURA/NSF
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Publié 06/04/2025 par Agence Science-Presse

À «seulement» six années-lumière d’ici, autour d’une des étoiles les plus proches de nous, gravitent quatre planètes de petite taille — c’est-à-dire des planètes solides, d’une taille comparable à la nôtre.

Longtemps, la découverte d’exoplanètes avait été limitée à des planètes géantes comme Jupiter, ou même plus grandes que Jupiter, pour la simple raison qu’elles sont plus faciles à détecter.

Plus récemment, on a commencé à en détecter qui sont d’une taille plus raisonnable, mais elles sont souvent dans la catégorie des «suspectes» — c’est-à-dire qu’on soupçonne la présence d’une telle planète, mais les données sont encore insuffisantes pour l’affirmer. Quatre d’un seul coup, c’était inattendu.

Dans notre voisinage

La proximité y est pour quelque chose. À six années-lumière, l’étoile de Barnard est en quelque sorte notre deuxième plus proche voisine, après le système de trois étoiles d’Alpha du Centaure, situé à 4,3 années-lumière.

Au point où les plus optimistes voient déjà ces quatre planètes comme la cible d’une prochaine expédition. Mais même à six années-lumière, un voyage là-bas se compterait en siècles avec les technologies actuelles.

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On peut découvrir une exoplanète par deux méthodes indirectes. Si une minuscule baisse de la luminosité de l’étoile trahit que «quelque chose» est passé entre l’étoile et nous. Ou si de minuscules perturbations de l’étoile trahissent que «quelque chose» lui tourne autour.

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L’observatoire Gemini North à Hawaï. Photo: Wikimedia Commons

Trois ans d’observations

Une première planète «suspecte» autour de l’étoile de Barnard avait été annoncée il y a longtemps et confirmée l’automne dernier — après cinq années d’observations.

Cette fois, des astronomes utilisant un instrument spécialement conçu à cette fin, sur l’Observatoire Gemini Nord, à Hawaï, ont conclu que les «perturbations» de l’étoile qu’ils avaient d’abord cru être causées par une planète géante étaient en fait le résultat combiné de quatre petites planètes.

Leur étude est parue le 11 mars dans la revue Astrophysical Journal Letters. Il leur a fallu pour cela 112 nuits d’observations étalées sur trois ans.

Dans le passé, cinq planètes suspectes ou «potentielles» ont également été détectées autour des étoiles du Centaure. Leur présence n’a toujours pas été confirmée.

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Trop proches de leur soleil

Même si les astronomes utilisent dans de tels cas l’expression «planète similaire à la Terre», c’est uniquement en référence au fait qu’il s’agit d’une petite planète.

La question de la vie ne se posait même pas pour la première candidate, l’automne dernier: elle est tellement près de son étoile qu’elle lui tourne autour en seulement trois jours. Et l’étoile a beau être une naine rouge, donc qui émet beaucoup moins de chaleur que notre Soleil, la température sur la planète doit tout de même avoisiner les 125 degrés.

Les trois autres, toutes plus petites que la Terre, gravitent aussi si près de leur étoile qu’une «année» chez elles se compte en jours.

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