La décision américaine, annoncée la semaine dernière, d’autoriser une troisième dose du vaccin contre la covid à partir du 20 septembre, est accueillie avec perplexité par de nombreux experts… Et même avec colère par certains, qui jugent le tout prématuré, et appuyé sur des données encore trop incomplètes.
En théorie, une troisième dose pourrait devenir nécessaire si les premiers vaccinés montraient, après un certain nombre de mois, que leurs anticorps ne réagissent plus aussi efficacement contre le coronavirus.
C’est pourquoi on parle alors d’une dose «de rappel». Certaines données préliminaires, notamment venues d’Israël, ont laissé croire ces dernières semaines qu’on commencerait à en voir les premiers signes, mais il est encore trop tôt pour conclure.
À cause du variant Delta
En théorie aussi, une troisième dose pourrait devenir nécessaire à cause d’un variant devant lequel les vaccins s’avéreraient peu efficaces.
Là encore, des données ont laissé croire ces derniers jours que l’efficacité était en déclin face au variant Delta, mais il est trop tôt pour conclure. Une étude britannique parue jeudi ajoute de l’eau au moulin, avec des données hebdomadaires sur les tests PCR remontant à avril 2020.